Un été dans les vignesÀ te voir prendre des psychédéliquesSurveiller, puis vomir La petite gare prétextePour grappiller quelques minutes du soleil roseLa journée à préparer, accueillir, faire en sorteLe beurre au shit, en bloc sur la langueJe nous vois enfants, je bute en toucheDans l'estomac l'ouverture qui te plait tantDes Alpes, du largeProjections prétextesParler de… Lire la suite
impossible de le
dans l'enfant, elle se regarde elle-même le visage dans une mare, impossible de le prendre dans ses bras : tout se confondrait, en excuses déjà, et en humain. la rive est un long brouillard découpé en ville, etdéjà en villages, surtoutil savait au fond de lui que ce serait la dernière foiset elle dit :… Lire la suite impossible de le
les éperviers, les mélèzes
Leçon est donnée, sur le paquet, dans les airs, dans la grande salle de pratiqueLes baies vitrées dévoilent le théâtre des mélèzesJ'ai le souvenir de deux mains, énormes, confiantes, sous mon ventre pour apprendre à nagerLe visage effleuré par les remous, déjà tropFaire confiance à sa respiration, légère ou profondeL'inquiétude dans la voix : est-ce… Lire la suite les éperviers, les mélèzes
Je bois un verre avec S. Elle me flatte beaucoup. J'ai rarement vécu ça : elle me parle de mon écriture, elle a de grands yeux verts, je la trouve très belle. Je suis profondément triste car je ne romantise pas l'écriture. Je ne le fais plus. J'écris pour échapper à un sentiment d'inadéquation. Elle… Lire la suite
les lignes de crête (ou, au moins, côte à côte)
tes assignations de merle, qui se perdent dans les lumières égales au Lavaux, en face, et ce ne sont déjà plus les mêmes ors et fards, dans la nuit, ceux qui dévient et ne ramènent pas au port. l'éponge de l'évier comme un os à ronger, et toutes les vies possibles sur la banquette de… Lire la suite les lignes de crête (ou, au moins, côte à côte)
l’anus solaire (bataille, dentelle)
Une fois de plus à genoux, dans des bas inconfortables Débat sans faim, toutes les larmes dans la voix C’est maintenant qu’il faut agir, les pleurs comme alarme Après, ce sera trop tard Elles vieillissent, elle ne se reconnaît pas dans leurs traits Les bouches ralenties et la peau en papier de verre Quand les… Lire la suite l’anus solaire (bataille, dentelle)
les anges, mais qui peut bien s’en soucier ?
Je te regarde lancer des bâtons sur le pommier, pour tenter de faire tomber les plus mûres. Tu le fais avec hésitation, le corps rigide, puis avec vigueur, les bras allongés, emmaillottés de laine grise, et c’est évident à ce moment-là, que toutes mes certitudes s’effondrent. Deux petites pommes se décrochent, atterrissent dans un bruit… Lire la suite les anges, mais qui peut bien s’en soucier ?
gelée d’orties
accepter le mirage de l'abstractionau-delà de ce que disent les cuisines,les lits qui se font, se défont différemmentboire la tasse dans de grands bols coupantsl'émail rougi par le sang, le carmin des plaiesune fois, jouir sur ses mains, se souvenir du petit autel bricolé vers les souliers de randonnéesà la même hauteur que l'annuaire téléphonique,… Lire la suite gelée d’orties
cornetti morbidi
planches phrénologiques, spray antibactériens (je vous préviens, les exercices de logique sont d'une facilité déconcertante, ils sont proposés à des personnes plus âgées) église visage velours marguerite jaune(dans vingt minutes je vous demanderai de me les répéter dans l'ordre)hier, trois ambulances dans le quartier, qui se suivent, les stores à demi-fermés zèbrent les stroboscopies, hachurent… Lire la suite cornetti morbidi
démonter, nager
je vais les démonter, tous,elle ajoute avec un sourire béat, entre deux bouchées de gâteau.ils ne vont même plus pouvoir épeler leurs prénoms.la grande tante, âgée, ralentie, sourit aussi. elle n'a aucune idée de qui elle parle, elle bénit tout ce qui sortira de sa bouche. elle lui tend son verre d'eau, l'autre prend deux… Lire la suite démonter, nager